• Eïd Moubarak

    JOYEUX NOEL !!

    Joyeux et Merveilleux Noël à Tous !

    Je vais très bien, je suis Toujours vivant. (Après plus de 3 mois de silence, ça me parait un peu normal de commencer comme ça).
    Et Vous ?

    Et il s'en ai passé des choses depuis mon anniversaire (le 10 septembre, c'est la St Sylvestre Ethiopienne : Cool. Donc le 11, c'est le Nouvel An, c'est marrant la Vie quand même).
    Le projet Spiruline a eu un mal fou à être réalisable.
    Tout d'abord notre table ronde auprès de tous les grands organismes internationaux (elle était impec et je suis sûr que jamais une table ronde à Djibouti n'avait si bien montée et si complète) : et ben ça n'a rien donné. Et il a fallu un nombre incroyable de relances pour que l'Unicef finisse par nous avoué (au bout de 2 mois) que temps que la spiruline n'était pas reconnue par l'OMS, et ben Zobie pour Oms, Unicef, Pam, et Usaid ; l'Afd (les français)nous avait gentiment envoyés balladés alors qu'ils pensaient qu'on aurait l'appui de l' Oms quant à la Jika (les nipponais), ils se sont pas plus fait chier avec nous plus longtemps que les 2 heures qu'avaient duré cette conférence ( le 7 sept).
    Pierre et Eléa, les 2 étudiants de médecine qui venaient réaliser l'étude nutritionnelle avec moi ont été suivis début octobre par Marie-Eve (québecquoise et éduc spé) et Emilie (parisienne, blonde et psychologue => elle a tout pour plaire ;)).
    Moi, j'ai continué de travailler jusqu'au 25 octobre à Peltier, et entre temps, j'ai fais le jeûn du Ramadan.
    Le 26 on a été invité par un producteur de musique djiboutienne ( Kaze contacte moi bordel de merde, au moins pour ça et envoie l'adresse mail de tof que je puisse la donner à ce type terrible : il s'appelle Diletta) a assisté à un concert à Tadjoura (au nord, en territoire afar). J'ai donc traversé en boutre le golf de Tadjoura avec tout le groupe Arhotabba (chef de caravane (de chameau (dromadaire pour les puristes))en afar) et non seulement ils sont bons musicalement et scéniquement, mais en plus chaleureux et vivants c'est incroyable (quoiqu'ils faisaient pas les malins dans le boutre).
    C'est ce jour là que dans ma traversée très agitée ( et un boutre , croyez moi, ça gigotte), que j'ai vu des Dauphins (libres) pour la première fois de ma Vie. C'était le jour de ton anniversaire Maman, je l'oublierais jamais => Je T'Aime. C'est aussi ce jour là que j'ai foulé le sol de Tadjoura : la ville blanche aux 7 mosquées (où Rimbaud s'était installé un moment, (la hutte où il habitait a été reconstruite sur l'emplacement). J'en ai profité pour monter un peu plus au Nord, dans les montagnes pour aller voir Randa. Là bas, j'y ai rencontré l'infirmier major du dispensaire avec lequel je me suis mis d'accord pour y ouvrir le Centre de Renutrition et y former 2 infirmières . Je suis donc redescendu sur Djibouti où je me suis formé à l'utilisation du CSB (farine renutritive distribuée par les organismes internationaux : j'utilisais pas ça à Peltier) au dispensaire d'Arhiba ( bienvenue en Afar), le quartier Afar de Djibouti ( je pourrais aussi dire bidonville), et puis je suis remonté sur Randa au bout d'1 semaine.
    J'y suis resté 2 semaines où pour une première expérience comme enseignant je pense m'être bien débrouillé. Ce malgré une sacrée élève : les 2 infirmières que je formais s'appelait toutes 2 Nasro, une ancienne très expérimentée mais qui ne sera que sensée être en appui de la seconde Nasro. Et celle là, elle était terrible : d'une beauté ravageuse, et le problème, c'était qu'elle le savait, hautaine et susceptible comme pas 2, elle m'a fait galéré a essayé de se sortir de toutes les situations par des battements de cils. Mais, les derniers jours, alors que je les laissait travailler seules, j'ai bien vu que les messages et les infos étaient passées, elle commençait même à adapter les règles du Centre aux besoins de Randa. Toute en les observant, moi, je fêtais le premier anniversaire de mon métier en réalisant une campagne de vaccination, probablement la première d'une longue série. Inch'Allah et Allah Wakbar.
    Marie-Eve est revenue me chercher en catastrophe (la rumeur disait à Tadjoura que j'allais rester sur Randa pendant 2 mois) parce qu'à Djibouti, c'était en train de chier grâve.
    Depuis l'arrivée de Pierre et Eléa, on avait préparé l'étude, le protocole, questionnaire, carnet de suivi, ... Et rien ne pouvait plus avancer sans capitaux (notre bouffe, depuis septembre, c'est à Madhi qu'on la doit). Notre seule erreur a été de ne pouvoir faire vivre la spiruline liquide que Charles (professeur et ingénieur en agronomie de Genève), qu'a cela ne tienne celui-ci pouvait nous en envoyer de la sèche.
    Madhi a réussi à nous trouver un contact qui nous a donc commandité de réaliser une étude au centre anti-tuberculeux de Djibouti, celle-ci nous aurait été rémunérée et aurait permis le financement du projet spiruline. Pierre et Eléa ont mis l'étude sur pied en un temps record. Et quand on a voulu la présenter à notre contact (un organisme rattaché, mais externe au ministère), il nous a évité, nous posant lapin sur lapin (chier dans pelle : en québecquois). A côté de ça, les médecins djiboutiens en charge du projet étaient tellement débordés ( et je suis bien placé pour le savoir, ayant travaillé avec eux) qu'il était très dur de les rencontrer et eux n'avaient que peu de temps à consacrer au projet (...).
    Madhi a fini par faire connaissance avec le médecin chef de l'hôpital de Balbala (banlieue et essentiellement bidonville de Djibouti city), celui-ci ouvrait au même moment un centre de renutrition et acceptait qu'on y réalise le projet (comme on se rapprochait à portée de la population visée, on avait plus à financer les allers et retours des enfants). On a donc commencé à travailler là bas fin octobre.
    J'en était là quand je suis parti pour mes 2 semaines à Randa. Et putain, ça a pas chier que dans la pelle pendant mon absence. Pierre et Eléa étaient soumis à des impératifs de temps contrairement à Marie-Eve, Emilie et moi. Ils ont pêté un plomb à force de s'impatienter,notamment sur l'arrivée de la spiruline séchée (il faut +d'1 mois aux bassins de l'école de Genève pour produire les 5 kg nécessaires pour démarrer), alors que le centre de renutrition n'était pas encore prêt à ce qu'on y réalise l'étude fiablement. La victime essentiel en a été Madhi, ils ont fait et dis des choses sur lesquelles on ne revient pas et Madhi a été contraint de rompre leur participation au projet. Quand je suis revenu à Djibouti, j'étais donc seul bénévole en charge de l'étude nutritionnelle.
    Depuis mon retour, je me suis attelé à la réorganisation du centre et aux soins médicaux des enfants qui s'y trouvent ( et y a du boulot, j'apprends la médecine). Une major vient d'être nommée et je vais maintenant pouvoir commencé l'étude : les tests entre noël et le nouvel An, et en janvier : de la route. Inch'Allah, et Allah Wakbar.

    Voilà où j'en suis, j'ai beaucoup changé, beaucoup appris, mais il me reste encore énormément à apprendre : en examens médicaux, en suture, en médecine de « grobobo » voire « de guerre » et en secourisme médical en général ( hier j'ai soigné dans l'appart un type qui avait pris un coup de tesson de bouteille dans le dos) ; en pédiatrie (encore que là je commence à gérer et j'ai 2 bouquins à dispo), en remède de grand-mère (quant les gens peuvent pas se payer les médicaments), ...
    Voilà, bientôt 7 mois en Afrique ( pour le nouvel An), plus de 5 à Djibouti (qui est quand même un pays africain particulier). Le tout sans quasi aucun usage de la technologie, mis à part Egypouti, et sans quasi aucun contacte avec Vous, je pense que c'était une expérience psychologique à faire, et je la regrette pas, mais j'vais maintenant vous donner les moyens de me contacter :

    Pour le tel : 0821 234 848, là ça sonne, tu tapes 1 et ensuite (il doit falloir attendre qqs secondes) 06 88 89 78 70 : 12 cents d'euros / mn => je suis 2 heures en avance sur Vous, mais Vous pouvez appelé tard.

    Pour la poste :
    Romain CLIQUET
    BP 4410
    Djibouti Ville
    République de Djibouti

    Hésitez pas non plus à m'envoyer vos addresses, j'en ai aucune et puis aussi, pour les mails : c'est la dernière fois, essayez de me contacter en priorité sur koolau (enfin pour les rares qui cherchent à me contacter)

    Quand je reviens ? Franchement je suis le premier à pas le savoir, c'qui est sûr c'est qu'au 31 mars, je réserve mon billet retour. Mais apparemment, le docteur Ahmed souhaiterai créer un poste d'infirmier-chef de la pédiatrie et me le proposer pendant 1 an pour restructurer le service et prendre en charge la malnutrition. C'est une sacrée chancemais je compte plus dessus depuis longtemps, depuis le début on joue de poisses en galères et on survie sans aucun soutien de nulle part. Le 28 janvier, on organise une conférence, mais cette fois, on va essayer de faire appel au privé. En tout cas, et c'qui fais chier, c'est que j'me rends compte maintenant que j'verrai sans doute pas la fin de l'étude, et que je devrai me casser en laissant le bébé à la relève.

    On a eu un joli cadeau de Noël : la spiruline est arrivé ce jour là, la veille du début des tests (pour ton anniv' Mik)

    Joyeux Noël Bonnes fêtes Merveilleuse Année 2007
    Soyez prudents
    Soyez Forts



  • Commentaires

    1
    rieu marie
    Vendredi 19 Janvier 2007 à 12:52
    merci de votre journal
    bonjour, je lis votre blog et il apporte une vision assez réaliste et pratique de la réalité à Djibouti. Moi, je vis en France, à Toulouse, mais je suis née à Djibouti en 1950 et je souhaite faire un travail de reccueil des ressources sur un site Internet pour Djibouti. Cordialement et merci de me répondre et de continuer votre journal Bonne continuation
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