• DJ2

    Djibouti 2

    J'ai écris ça y a longtemps, c'est un peu obsolète

    Par où continuer ?

    Le 6 novembre, Djibouti accueille la réunion des chefs d'Etat de la COMESSA. La COMESSA, en vite dis, c'est une sorte d'union d'états africains : elle réunie l'ensemble des pays qui longent la côte est de l'Afrique, allant de la Lybie à la Tanzanie (plus ou moins). C'est un gros truc, très gros et c'est la première fois que Djibouti accueille une si importante réunion internationale.
    Du coup, la capitale se refais une beauté. (Plus ou moins au dernier moment)
    La ville de Djibouti est une presqu'île qui pointe au Nord dans le golf de Tadjoura à la porte de celui d'Aden (Adam en arabe ; Eve, c'est Hawa, Jesus, c'est Issa ; Marie, Mariam ; Joseph, Youssouf ; Moïse, Moussa ; Noé, Nouh ; David, Daoud ; Salomon, Souleiman ; et Abraham, c'est ... allez, un petit effort, il est pas très dur), le « Héron » en est la pointe : c'est le quartier chic, et c'est dans ce quartier qu'un immense hôtel de luxe est en construction, il doit être prêt pour la Comessa (c'est là que logerons les quelques 20 présidents) : c'est la course contre la montre. Pour le construire, ils ont apporté des tonnes et des tonnes de sable pour remplir la mer, c'est une technique très utilisée dans ce quartier ce qui fait qu'il ne s'arrête jamais de grandir. Les quartiers riches et expatriés se développent sur la mer ( imaginez la tête qu'ils feront dans quelques dizaines d'années quand y aura plus de pétrôle dans le coin et que le réchauffement climatique fera grimper le niveau de l'eau d'1 cm par an ) tandis que des quartiers de réfugiés et d'indigents se créent sans cesse dans les terres avec l'affluence des populations nomades et rurales ( Balbala, PK12 et PK20 explosent) => Djibouti n'échappe pas à la règle internationale de l'exode rural, avec son lot de déchéance culturelle, éducative et sanitaire.
    Le palais présidentiel est en travaux aussi, de même, depuis la mi-août, tous les ronds points de la ville se sont retrouvés en même temps en travaux pour être décorés, les trous des routes commencent à être bouchés quant c'est pas la route entière qui est refaite, les places publiques sont nettoyés, les SDF délogés des zones de grands passages, des caches misères sont érigés un peu partout sur les futurs lieux de passage des présidents : soit sous forme de mur, soit sous forme de bâches accrochées aux barbelés ... C'est marrant de voir la ville changer si vite et je suis content d'être arrivé au mois de juillet pour la voir avant qu'elle ne se maquille. Même le sacro-saint Kat' est touché puisque les voitures qui ravitaillent la ville tous les jours n'ont plus la liberté des excès de vitesse.
    La centrale électrique aussi est en rénovation : pour éviter les coupures pendant la réunion. Du coup, il y a pleins de coupures de courant qui tournent à travers les quartiers de la ville. Pendant le mois d'août, quand je logeais chez Kéno, je les subissais : 1 à 2 , de 1 heure par jour.
    T'es dans une pièce où il fait 37° voire plus , quand le courant s'arrête et que le ventilateur cesse de tourner, tu sens l'angoisse arriver, tu déglutis un grand coup et tu attends (si tu dors, tu t'réveille en nage), ... , pas longtemps, d'un coup tu sens une première goutte d'eau quitter ton corps : vraiment, tu la sens littéralement traverser le pore de ta peau ; et tandis qu'elle coule le long de ton corps, de partout, l'eau s'en enfuit : au début, t'as l'impression de crépiter à chaque goutte de sueur comme un rice-krispies et puis très rapidement tu crois qu'tu t'es transformé en fontaine : c'est spectaculaire, même dans un sauna tu transpires pas comme ça (le taux d'humidité est abbérant).
    Maintenant, depuis le 06/09, on est logé avec Eléa et Pierre dans un appartement près de l'hosto, du coup on est branché sur le même secteur électrique et y a jamais de coupure, c'est un sacré coup de chance parce que depuis quelques jours, les coupures sont de 6 à 8 heures par jours selon les quartiers de la ville. Alors même que le ramadan commence et que les djiboutiens ne mangent ni ne boivent pendant la présence de Sham's, c'est la plaie, et ce début de mois sacré s'annonce dur pour eux. De même que pour moi qui me suis mis en tête de le faire aussi, pas pour des raisons théologiques mais plus pour me confronter vraiment à la faim et une nouvelle fois à la soif, cette même soif qui m'en a tant fais bavé y a si peu de temps, je veux l'affronter à nouveau dans cet univers plus contrôlé, je veux tester ma volonté, je veux connaître l'effet d'un jeûne, chez Nous, on y est jamais confronté alors que tant de nos frères le subissent chaque jour de l'année sans le choisir : je veux connaître ce qu'ils connaissent, et puis, mes collègues le font, je veux travailler dans les mêmes conditions physiques qu'eux. RdV dans une lune pour le constat si j'arrive à tenir le coup.
    Au Caire, les taxis étaient noirs, à Khartoum, ils étaient jaunes (un comble pour un pays anti-américain), en Ethiopie, ils étaient bleus ; à Djibout', c'est le vert : ils sont tous verts et blancs et y en a partout, par contre c'est assez cher, du coup il vaut mieux préférer les omnibus toyota (qui sont blancs) qui traversent la ville de toute part et sont un moyen de transport en commun très pratique : y en a tout le temps et tellement que t'as aucun problème pour en prendre un qui t'emmène dans ta direction. C'qui est marrant, c'est que tous ces mini-bus, ils ont un nom inscrit sur le capot comme une plaque d'immatriculation : t'as le Z.ZIDANE (royal), le SHAM'S (éblouissant), le SABRINA (mais elle me suis partout celle là) , le MAMA, le BIZOUX, le MERCI DIEU, t'as aussi le E.MURPHY, le J. BAUER (il m'fais rigoler à chaque fois que je le vois : 24h Chrono passe à la RTD)... j'en passe et des meilleurs pour arriver à mon préféré : le ENTRE TOI ET MOI : celui là, faudrait le louer une soirée pour un rencart.
    A l'appart' on a un accès au toit, du coup, j'en profite relativement souvent et des petites nuits à la belle étoile s'annoncent à relativement cours terme.
    Le franc djiboutien est très fort et la Vie à Djibouti coûte extrêmement cher : à t'en faire douter d'être réellement dans un pays en développement : les produits importés sont plus chers qu'en France quant au reste, il n'est pas bon marché. C'est une vraie difficulté économique pour ce pays qui attire ainsi énormément de travailleurs étrangers, qui travaillent pour moins cher que les djiboutiens, puis retournent dépenser leurs devises dans leurs pays d'origine tandis que les djiboutiens restent au chômage : même pour les travaux de la Comessa, il y a énormément d'indiens, d'égyptiens, ... et d'éthiopiens pour les boulots durs, quasi aucun djiboutien n'ayant de qualification, les boîtes privées ne leur font jamais confiance et eux-mêmes ne semblent pas vouloir changer cette tendance : à croire que le Kat' passe et passera toujours avant tout . De plus, tout coûte si cher, surtout le loyer et l'électricité, que quasi aucun développement industriel n'est possible sans l'aval de l'Etat (ce qui ne le dérange pas forcément), pour l'exonération temporaire des charges énergiques, ... ou alors il faut un capital de départ gigantesque et beaucoup de pistons ; ou encore, il faut beaucoup de pistons ( ça, c'est la variable invariable de tout buziness à échelle nationale et international, à Djibouti comme partout ailleurs) et une idée géniale : c'est le cas d'un djiboutien qui, après vu et vécu la guerre du golf I, la prise d'importance de CNN et des chaines de télévision, a voulu développer un bouquet satellite sur le pays, aujourd'hui il est millionnaire, et grâce à lui, je peux voir canal+, france2,3, 5, euronews, ... (pas à l'appart' quand même). Je les vois pas souvent non plus.
    Je ne suis pas forcément dépaysé en tout, et c'est ce qui est compliqué dans ce pays, on s'y croirait presque en France tant il y a de gens qui parlent le français, y a de la vache qui rit, des gendarmes (des poulets qui crient), des gens qui disent « putain d'merde » et des pétanqueurs, ... Du coup, tu tombes rapidement dans une sorte de faux rythme dans lequel tu t'immerges croyant avancer. Et c'est pas le cas, j'avance pas, je bosse toujours à l'hosto et l'étude n'a toujours pas commencé : ces benets de bailleurs de fonds sont incapables de choisir de financer ou non un projet de leur seul chef, ou alors ils sont incapables de dire « non » sincèrement et rapidement. Une chose est sûre, c'est que je me casserai d'Afrique avec une très sale opinion de tous ces organismes internationaux de merde dont les expatriés sont bien les premiers à avoir adopter le rythme africain et la fatalité des difficultés qu'on rencontre. Nous, c'est pas notre cas, on est sur le point de déclencher une nouvelle étude qui devrait nous être rémunérée et nous permettre de financer celle pour laquelle on est là. C'est le dawa. ... cette guerre a laissé bien des séquelles et des frustrations. Trop. J'ai cru faussement au départ que l'entente Issas – Afars était cordiale, mais je constate de plus en plus qu'il est rare de voir un Issa comme Madi katter avec un Afar comme abib.
    Démocratiquement parlant, il est clair que le pays a encore bien des progrès à faire et il faudra encore bien du temps avant qu'on puisse arriver à un stade où chacun (à peu près) aura sa chance ( et il faut dire que la France ferme gentiment les yeux pour protéger ses intérêts), mais on a pas fais mieux chez Nous : entre la Bastille et les lois des environs 1900, il y a eu du temps et les Djiboutiens ne sont pas en retard sur Nous.
    Il est clair que je pourrais être plus critique, mais on comprend vite quand on travaille en Humanitaire que tout jugement est hâtif, qu'exposer ses opinions aux vues et sues de tout le monde peut nous empêcher d'exercer notre métier pour les gens qui sont le plus dans le besoin (d'autant plus dans un si petit pays, où tout prend très vite une échelle nationale et où tout se sait par l'intermédiaire des mabrases (lieu où l'on Katte) où les gens deviennent vite plus bavard que 2 blondes qui se rencontreraient au pays des blondes), et que de toute façon nos seuls champs d'actions sont notre boulot et notre attitude : on change pas le monde à soit seul, par contre on peut changer certaines choses et donner des idées sur un monde qui tournerait rond. Alors on le fait, c'est peut-être ça aussi être Humanitaire.
    Les Ethiopiens. Vaste sujet. Le racisme est présent partout et il n'est pas bon d'être français dans tous les quartiers ( en même temps ça, c'est pas vraiment du racisme), pourtant, ici, ce n'est pas tant la notion de race qui prévaut mais bien celle de l'appartenance éthnique. Si le racisme est présent partout, c'est que ce doit être un sentiment naturel à la base ; comme une sorte de besoin de se fermer au sein d'une culture pour la protéger de la moindre modification. Il faudrait qu'un jour l'Homme arrive à comprendre qu'en guise de modification il appartient à lui d'en faire une destruction ou une évolution. Pourquoi 9 fois sur 10 il choisit la première solution ? Par facilité ? Par peur, c'est certain, mais le sujet est trop vaste et trop philo pour moi pour le moment, en tout cas, le Jazz me parait être un bon exemple d'évolution multiracée ayant donnée lieu à une Révolution.
    Revenons en à nos moutons, à nos éthiopiens en l'occurrence. Les frontières de djibouti, du fait du désert et des nomades sont extrêmement difficiles à surveiller. Il y a énormément d'Ethiopiens clandestins à Djibouti : fait accepté et toléré étant donné que ceux-ci sont près à travailler pour 5 fois moins qu'un Djiboutien. Ils forment donc une sorte de sous classe ( le mot est faible, mais c'est pas non plus des esclaves ) parmi la société : les gardiens de maisons, les femmes de ménage, les puttes, les mendiants, ... Beaucoup sont pourtant au chômage. Du coup, en plus du Kat', ils boivent beaucoup d'alcool (je connais pas les proportions de consommation d'alcool artisanale : eau de cologne, alcool à 90, liquide de frein et allez savoir quelles autres saloperies => Putain l'alcool c'est vraiment de la merde, je suis le premier à kiffer une bonne bière fraîche en sortant du boulot, mais pourquoi une telle proportions de gens qui prennent l'ivresse pour un plaisir ? Quand on sait se passer des choses, on sait les apprécier ). Et qui dit alcool et drogues (en plus du Kat', y a des amphèt' pourris qui tournent pour pas cher, et puis il y a les épices) dit délinquance, comme quoi, les déchéances sociales qui créent la merde sont bien souvent les mêmes, quelque soient les cultures. Du coup, il n'est pas rare quand il se passe une merde qu'un Ethiopien soit dans le coup. Et quand c'est une très grosse merde, il n'est pas bon d'être éthiopien dans les rues, surtout si la merde a eu lieu en pays afar où la loi tribale est très sévère et se rapproche de celle du Talion. Il peut alors y avoir de sacrées vendettas. Il y a du racisme envers les Ethiopiens, c'est certain. Mais le problème reste pour moi le même en découvrant ce pays, je me rends pas compte des proportions.
    Pour le tourisme, Djibouti c'est beau, ça a l'air de déboiter même. Le délire c'est le transport et le logement : ça coûte quasi aussi cher qu'en France alors pour un petit bénévoles qui économise le moindre de ses deniers pour profiter le plus longtemps possible, c'est tendu du slip. Par contre, grâce à Madi et ses amis, on a quelques contacts qui devraient nous faciliter la tâche. abib nous a même emmené sur une plage pas loin de la ville : Khor Ambado, un site pas mal du tout pour le snorking avec des poissons paradisiaques à la pelle, par contre, la barrière de corail a déjà beaucoup morflé, encore. C'était la deuxième fois que je me baignais depuis que je suis là et j'ai pris un très méchant pied à faire de l'apnée pendant que le soleil se couchait. Si tout va bien même, je devrais aller à Tadjoura pour assister à un concert le jour de ton anniversaire Maman. Tadjoura, c'est la ville blanche, c'est là qu'habitait Rimbaud et c'est une zone afar, je suis pressé d'y être et j'espère pouvoir y bosser un peu.
    Les djiboutiens quand ils te parlent, ils sont toujours en train de te dire : « hm, n'est-ce pas ? » , à croire qu'ils se sont fais coloniser par des anglais. En fait, je crois que c'est une expression en somali et le Kat' les speedant en plus, c'est une expression qu'ils répètent sans arrêt sous birkhane.
    A propos du Kat', j'ai pas mal changer d'avis, bien sûr, c'est conviviale et c'est l'occasion de se réunir. Mais ça permet de se trouver l'excuse nécessaire pour se droguer tous les jours. La première fois que j'ai essayé, j'ai rien senti, maintenant que je broute rarement, la dernière fois que je l'ai fais et que j'ai senti la sève affluer dans ma bouche, j'ai trouvé ça agréable : c'est donc vraiment une drogue. Et c'est vraiment une plaie ouverte pour un peuple d'être, sur de telles proportions, accro à une amphèt'. L'excès nuit en tout et l'excès dans le Kat' ici est monnaie courante, ce sont des salaires entiers qui partent dans cette herbe plutôt que d'être investi par le père de famille dans le nécessaire pour les gosses, ce sont des milliers de divorces prononcés parce que sorti du boulot le mari part se shooter et que la femme l'attend. Les femmes consomment beaucoup aussi mais sont extrêmement discrètes. C'est bourré de pesticides, ça coupe la faim, ça empêche de dormir, ça fait monter la tension et quand tu broutes, tu bois plein de coca et de thé archi sucré, je vous laisse en imaginer les conséquences, sanitaires déjà. Pourtant, c'est vrai qu'un peu de temps en temps, c'est cool et ça fait du bien : rien que pour les épices, tu t'mets 3 branches et t'es à nouveau frais comme un gardon. Par contre , c'est quand même étrange de voir une journée et une organisation sociale à ce point là organisée et rythmée par l'arrivée à 13h de cette plante (y a 2 journées par jour) et par les multiples discussions, relations, business, ... qui se font pendant les séances dans les mabrases.
    Pour ce qui est de la sécurité, y a vraiment pas de problème mais je dois avouer qu'on a manqué de chance : la première fois qu'on est parti se baigner (sur une plage déserte) avec Pierre et Eléa, on s'est fais braquer par un nomade armé d'une machette. On s'en est bien tiré grâce à l'intervention d'un djiboutien qui était pas loin mais qu'on sait pas d'où il sortait. Et puis 2ème coup : Le premier jour du Ramadan, je suis sorti à 3h du mat' pour aller voir si c'était possible de prendre mon « So-hour » (le dernier repas avant le début du jeûne) à la cafèt de l'hôpital. Ca a pas été le cas alors je suis rentré à l'appart' et sur la route, je me suis fais braqué par 2 djiboutiens armés de pierres. Franchement, j'ai même pas flipper, ça s'est passé vite et lentement à la fois : je suis sûr que j'aurais pu m'en tirer sans casse, mais au moment où ils m'arrachaient ma montre (tout ce que j'avais de valeur), je pensais à la promesse que je t'ai faite, Jérémie, et je l'ai tenu, mais franchement, je me demande ce qui se serait passé si ça avait été mon appareil photo ou Boma-Yé qui avait été en jeu . En tout cas, c'est marrant que je me fasse voler ma montre à la veille d'un mois pendant lequel les horaires ont une telle importance.
    Et puis c'est marrant aussi ça : je fais presque 4000 bornes à pieds sans encombre et je me fais avoir sur un trajet de 100 mètres. Mais finallement, les choses ne sont pas tellement différentes ici de ce qu'elles étaient tout au long de mon voyage, à savoir que le pire fléau social qui soit, c'est le chômage, l'inactivité et l'absence de but. Partout, c'est le système D pour gagner un peu d'argent (dont la majorité part dans le Kat') que ce soit par le vol (rarement) ou par toutes sortes de petites combines : devant les bars, t'as des types qui te surveillent ta voiture et la nettoie si tu rajoutes un peu, sur la route de Khor Ambado, t'as un bonhomme qui se ballade avec une pelle et fais semblant de rafistoler la piste pour demander un petit pécule, ... Y a aussi beaucoup de mendicité dans la ville. C'est dur de se comporter devant un mendiant à qui on ne donnera pas, tu l'ignores ou bien tu soutien son regard plein de tristesse. Même si c'est du jeu, ç'a l'ai qu'à moitié pour lui et quand c'est un enfant ça fais ... je pourrais pas trouver le mot pour dire ce que ça fait.

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